Guillaume Ageron & le parc à chien de Montmartre

 

ph. Jonathan LLense
texte par Clara Bouteille

 
 

Il existe peu de lieux comme le square Nadar qui ouvre ses portes à tous, avec ou sans chien. Guillaume, médiateur du parc, rencontre constamment de nouvelles personnes et retrouvent les habitués, ses amis, tous les jours au parc canin expérimental de Montmartre. Son but ? Créer une osmose, des rencontres et cela fonctionne parfaitement !

 
 
 
 

Les poilus de la butte Montmartre…

« Dans le passé j’étais photographe, j’ai arrêté pendant une vingtaine d'années et je me suis mis à bosser dans l’événementiel. À ce moment-là, avec mon ex, nous avions récupéré une petite chienne, Loulou, qui a 7 ans maintenant. Je l’ai toujours mais en garde alternée! 

C’était tout nouveau pour moi, je ne pensais pas avoir un chien à Paris, je ne les remarquais même pas dans la rue. Avec le temps, on a commencé à rencontrer des propriétaires de chiens, à faire des rassemblements le soir et de fil en aiguille, je me suis mis à faire des photos des chiens. Très vite, la brigade des imbécilités de la mairie de paris a commencé à nous embêter. Ils nous ont obligé à changer de lieu de rencontre qui se déroulait rue des saules depuis presque 17 ans. Ainsi, on est parti sur la butte de Montmartre mais ça n’a pas empêché cette fameuse brigade de trouver encore à redire. Finalement, on a monté une association avec 3/4 autres camarades et avons pris contact avec le service des parcs et jardins de la mairie du 18ème jusqu’à l’obtention du square. »

 
 
 
 

Des rencontres au square Nadar…

« J’ai découvert les chiens à Paris. Je me suis rendu compte que c’était très intéressant de les prendre en photo, alors j’ai continué à en faire dans le square. Cela peut paraître bizarre pour les gens qui n’ont pas de chiens mais ce sont devenus mes petits compagnons, c’est assez dingue de voir à quel point on crée un lien affectif fort avec les chiens. Tout cela crée une vraie affinité avec les autres propriétaires, au départ on converse sur ce que l’on a en commun ; nos animaux, et finalement on dérive sur nos vies. J’ai fait de superbes rencontres. Notamment grâce à la photographie, puisque je fais l’effort d’aller vers toutes les nouvelles personnes du square pour prendre en photo leur chien. Le but c’est de créer une osmose, de se rencontrer, et ça fonctionne très bien. »

 
 
 
 

Un médiateur…

« Il y avait des chiens chez mes parents qui vivaient dans la banlieue de Grenoble, et comme tous les chiens de province, ils couraient dans un espace clos et aboyaient à la vue d’un passant. L’association défend le fait que les chiens à Paris sont certainement plus heureux que les chiens en province. Puisqu’ils interagissent avec d’autres chiens.

Je me rends très souvent au square, avec ou sans Loulou, pour surveiller la propreté du lieu mais aussi pour contrôler les conflits. J’ai remarqué que les maîtres avaient tendance à défendre leur chien avec beaucoup de mauvaises foi, alors, je fais le médiateur. 

Il y a encore beaucoup de choses à faire dans ce square, créer une cohésion avec le voisinage, travailler une signalétique… Il y a toujours du travail ! La prochaine étape c’est de recenser les endroits dans le 18ème dog friendly, grâce à des stickers avec le logo de l’association. 

Dans ce square il y a beaucoup de passage, des enfants qui viennent accompagnés de leurs parents pour caresser les chiens, des touristes, des amoureux des animaux, et surtout nous avons un « concierge » Boris, qui vient tous les jours, il connaît tout le monde, tous les chiens. Il existe peu de lieux comme le nôtre. »

 
 
 
 

@lespoilusdelabutte

 
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